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Analyse « Le marché du soja bio se relocalise »

Ce que l’on constate, ce n’est pas un développement du marché du soja bio, mais une relocalisation des origines », estime Christophe Pollet, directeur commercial d’Agribio Union.

Les industriels ont tendance à réorienter leurs achats de soja bio vers les origines françaises et européennes, mais en volume, leurs débouchés ne se développent pas.

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« Le soja a trois principaux débouchés en alimentation humaine : les laits végétaux, les produits de type tofu et plus marginalement le tempeh, et les protéines texturées pour la fabrication d’analogues de viande, détaille Christophe Pollet, directeur commercial d’Agribio Union. Ces quatre dernières années en bio, ce troisième segment s’est particulièrement développé avant d’être plus récemment freiné par l’inflation, les coûts de transformation étant élevés. »

Victime de l’inflation et de la concurrence

« Il est aujourd’hui en baisse de l’ordre de 15 %. Le lait de soja est, quant à lui, concurrencé par les autres laits végétaux (amande, avoine…). Ce que l’on constate, ce n’est donc pas un développement du marché, mais une relocalisation des origines, avec des industriels qui ont tendance à s’approvisionner en soja français et européen (italien et autrichien notamment). »

« Depuis deux ans environ, la forte hausse des prix en alimentation animale a chahuté le marché de l’alimentation humaine, rendant sa prime moins intéressante, poursuit Christophe Pollet. Ce débouché reste néanmoins très rémunérateur, mais contraignant en termes de qualité. Si cette dernière n’est pas au rendez-vous, la production est orientée vers l’alimentation animale. Mais ces voies ne sont pas antagonistes : on a besoin des deux pour valoriser au mieux chaque lot. »

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